Enfants terribles d’Atlanta, les Black Lips ont joué hier soir à Paris, au Calamity Joe, dans le cadre de la troisième soirée Get Dirty organisée par Converse. Après les avoir vus en live une première fois lors d’une soirée estivale bien trop arrosée, j’ai choisi cette fois d’y aller plus calmement, sereinement, et de profiter de la musique de ces quatre garçons, résolument stars and stripes.

© Pascal Montary

Comment les décrire ? La réponse se trouve probablement dans l’album Los Valientes del Mundo Nuevo, sorti en 2007 chez Vice, label aussi déjanté que le groupe. Cet enregistrement psychosomatique d’un live dans un bar à p*tes de Tijuana, permet de comprendre la réputation de groupe « le plus sauvage de Georgie » qui colle aux quatre rockers.

© Pascal MontaryEn juin 2011 est sorti le sixième album studio des Black Lips, Arabia Mountain, premier opus pour lequel ils se sont payé les services d’un producteur, et non des moindres : le gosse de riches, Marc Ronson. Composé de 16 chansons, l’album reste cependant fidèle aux Black Lips, qui s’affirment dans leur genre. La chanson Go Out And Get It! en est la preuve.

© Pascal Montary

Véritable come back dans les sixties new-yorkaises, le son est garage et les mélodies restent en tête, comme de véritables comptines pour adultes. Un avantage ? Pas besoin d’être bon chanteur pour les fredonner ! Et ça, les quatre potes l’ont bien compris. Les Black Lips fonctionnent un peu comme une communauté hippie à effectif réduit : les différents rôles d’écriture, composition et chant tournent en fonction de leurs humeurs, de leurs envies. Pour continuer la métaphore communautaire, ils passent leur temps dans leur van, à parcourir le monde, crachant leurs textes partout où ils peuvent, même quand ce ne sont pas les leurs.

Ces gamins drogués de scène aiment avoir des enregistrements aux sons peu travaillés, rappelant les premiers groupes punk et underground.

Complémentaires des sons dégueux, leurs clips lo-fi, parodiques et extravagants, passent pour des vidéos amateurs. Les images s’enchainent et forment un zapping basé sur un gros beauf avec un chat masqué, des hallucinations animales, une burqa aux couleurs de l’oncle Sam ou encore une fête de Noël foireuse entre quatre jeunes hommes défoncés.
Un bel exemple avec Bad Kids, clip volontairement réalisés sans moyens, mais qui invite à pousser la chansonnette.

© Pascal Montary

Pour résumer, les Black Lips nous livrent leur Punk-Rock avec des chansons efficaces, appuyées par des visuels délirants. Depuis plus de dix ans, le groupe clame haut et fort « imperfections are perfection ». Hier soir, plus que jamais, ils nous l’ont prouvé sur scène, mieux que quiconque.

Crédits photographiques : Pascal Montary.

Written by Paola Vavasseur

Rédac Chef, amoureuse (de culture, communication et voyages) et passionnée (par les choses innovantes, intelligentes & rigolotes) !