En tant que grand fan de rock, j’ai toujours été méfiant vis-à-vis des classements. Les 100 meilleurs solos, les 50 meilleurs riffs, etc. Toutes ces listes sans queue ni tête relèvent (je pense) davantage du goût de l’auteur que de l’opinion de masse. Tout le monde y va de sa petite réflexion, désapprouve la présence d’un titre, ou se révolte de l’absence d’un autre. J’étais moi-même indigné par le classement des 500 meilleurs albums de tous les temps de Rolling Stones, ulcéré de voir 3 albums des Beatles dans le top 5, ou encore de découvrir que le premier album de Led Zeppelin boudait 12 places derrière Nevermind de Nirvana…

15albumsrock

Et en y réfléchissant bien, je crois que c’est justement le but ultime du classement. Un choix personnel, motivé par ses goûts, sa culture musicale, mais également par son état d’esprit du moment. La musique est hautement subjective, et un titre adoré un jour pourra vite être détesté l’année suivante. Et si certains albums survivaient éternellement à ces sautes d’humeur ? Comme des repères, des points de chute mystiques que l’on écoute comme on respire pour se rappeler à quel point la musique nous inspire… On en connait tous, et aujourd’hui, je vous livre les miens, sans premier ni dernier !

Guns N’ Roses : Appetite for destruction (1987)

meilleurs albums de rock

Peu de surprises, vu que l’album, première production des Guns N’ Roses, figure parmi les CD les plus vendus de l’histoire. Sorti en 1987, Appetite for Destruction est composé de titres enregistrés en prise unique, qui ont façonné le hard rock américain des années 80 et 90. Welcome to the Jungle, Paradise City, ou encore Sweet Child O’ Mine, Appetite for Destruction est un vrai monument !

The White Stripes : Icky Thump (2007)

meilleurs albums de rock

6ème et dernier album des White Stripes, le premier projet à résonance internationale de Jack White. Icky Thump a été enregistré en quelques semaines seulement à Nashville. Plus engagé politiquement, l’album démarre avec Icky Thump, une introduction puissante annonciatrice d’un album grandiose, transpercé de bout en bout par la guitare de Jack White, au sommet de son art.

Artic Monkeys : Humbug (2009)

Larevuey_15albumsrock14

Enregistré en 2009 avec Josh Homme, Humbug est véritablement un album à part dans la carrière des Arctic Monkeys. Celui-ci dévoile en effet un rock plus sombre et mature que ses prédécesseurs, et surtout de véritables pépites comme My Propeller, Dangerous Animals et Cornerstone.

Patti Smith : Easter (1978)

Larevuey_15albumsrock15

Impossible de résumer Patti Smith en un album, ni même en une discipline. Chanteuse, compositrice, poète, écrivain, Patti Smith a embrassé d’innombrables disciplines. Mais, s’il fallait donner un exemple significatif du talent de l’américaine, Easter tomberait à pic. Porté par l’émouvante Ghost Dance, Rock N Roll Nigger et Because The Night (co-écrite avec Bruce Springsteen), Easter a fait entrer Patti Smith dans la légende.

Led Zeppelin : Led Zeppelin I (1969)

Larevuey_15albumsrock11

Le premier album du groupe formé par Jimmy Page donne le point de départ d’une carrière magistrale. Les élans virtuoses de la guitare du jeune Page s’entrechoquent avec la violence de la batterie de Bonham dans un album de légende aux milles accents et influences.

The Raconteurs : Consolers Of The Lonely (2008)

Larevuey_15albumsrock4

Comme on dit, des fois, il n’y a rien à jeter. Ce deuxième album, paru en 2008, du supergroupe porté par Jack White ne réserve que de belles surprises, de la poétique ballade You Don’t Understand Me à la survoltée Salute Your Solution.

The Strokes : First Impressions Of Earth (2006)

Larevuey_15albumsrock6

Déjà porté par le succès de Is This It et Room On Fire, les Strokes de Julian Casablanca développent un album plus complexe sonnant comme une apogée, qu’il est, à mon sens, nécessaire d’écouter après ses deux grands frères histoire d’appréhender le cheminement artistique du groupe.

The Who : Who’s Next (1971)

Larevuey_15albumsrock16

Au delà de l’introduction tonitruante de Baba O’Riley et du classique Wont’t Get Fooled Again, Who’s Next contient surtout Behind Blue Eyes, l’une des plus belles Power Ballads de l’histoire du rock, après Only Women Bleed d’Alice Cooper, bien entendu…

Royal Blood : Royal Blood (2013)

Larevuey_15albumsrock12

À peine formé, le duo de Mike Kerr et Ben Thatcher faisait déjà les ouvertures des Arctic Monkeys et des Foo Fighters… rien que ça ! Le groupe nous livre en 2013 un album d’une puissance artistique inouïe, allant jusqu’à susciter l’admiration du fondateur de Led Zeppelin, Jimmy Page himself !

Pink Floyd : The Dark Side Of The Moon (1973)

Larevuey_15albumsrock10

Pink Floyd a certainement mis au point le rock le plus élitiste et abouti de l’histoire. The Dark Side Of The Moon illustre à merveille la vision de Gilmour et Wright dans leur écriture, d’une exigence absolue. Et comment ne pas trembler en écoutant les hurlements lyriques (et improvisés !) de Clare Torry dans The Great Gig in the Sky, à qui on a demandé de penser à l’horreur et à la mort avant de chanter…

Van Halen : Van Halen (1978)

Larevuey_15albumsrock13

Avec son rock électrisant et sa technique irréprochable, Eddie Van Halen a initié le mouvement des Guitar Heroes, sortes de Dieux de la guitare… Alliant sensibilité artistique et virtuosité technique, l’album Van Halen est un véritable exploit que peu de grands guitaristes sont parvenus à réaliser.

The Libertines : Up The Bracket (2002)

Larevuey_15albumsrock7

C’est brut, c’est crade, et c’est fantastique. Le duo de Carl Barât et Pete Doherty enchaîne les titres de cet album comme on rentre dans une baston. Up The Bracket (« Coup de poing à la gorge » en vieil argot britannique) est en effet le symbole de la bagarre d’une génération anglaise désœuvrée.

The Clash : London Calling (1979)

Larevuey_15albumsrock3

Cet album aussi mythique qu’hybride de par ses influences Punk et Reggae a changé la face d’un mouvement musical auquel beaucoup reprochaient son manque d’éclectisme et d’ouverture.

The New York Dolls : The New York Dolls (1973)

Larevuey_15albumsrock5

Très polémiques pour l’époque avec leurs déguisements de travestis, les New York Dolls sortent cet album sous la houlette de son leader Johnny Thunders. Malgré un échec commercial, le rock progressiste des New-yorkais inspirera de nombreux artistes dans les années 80, en passant par les Guns N’ Roses et Aerosmith.

Queen : Sheer Heart Attack (1974)

Larevuey_15albumsrock2

Troisième album du groupe, Sheer Heart Attack accomplit l’exploit de marier avec brio le glam de Killer Queen avec le rock survolté de Stone Cold Crazy.

Written by Benoit Gisbert-Mora