Arrivée à Haneda

Notre périple commence à l’aéroport d’Haneda, au début du mois de février. L’hiver est rude au Japon, alors n’hésitez pas à prendre un bon manteau. Première étape essentielle de notre périple : le Pocket Wifi ! Celui-ci se retire justement au sein de l’aéroport après avoir passé les douanes, dans une espèce de bureau de poste. Nous avions au préalable réservé notre pocket pour une soixantaine d’euros (pour 10 jours) sur le site Japan Rail Pass, et sans surprise celui-ci nous attendait à notre arrivée, avec une petit guide en anglais. Bref, simplissime, et franchement, avoir du wifi à l’autre bout du monde, en illimité et sans stress, c’est magique… et particulièrement indispensable au Japon !

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Pour quitter Haneda, nous plongeons dans le métro direction Shinjuku, à l’Ouest de Tokyo, où nous avons réservé notre Airbnb pour 8 nuits. Contrairement à certaines idée reçues, le Japon n’est pas « compliqué », bien au contraire. La ville la plus habitée du monde dispose d’un réseau de métro ultra-élaboré, bien fléché et avec de nombreux points d’accueils où la plupart des opérateurs parlent un anglais fonctionnel. Donc : pas de panique ! À la sortie de la rame, Shinjuku s’ouvre à nous, avec sa foule et ses néons. Les tours nous encerclent avec, à chaque étage, des restaurants, des bars ou des karaokés.

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Découverte de Shinjuku

Au sol, tout est… également fléché, et attention, les Tokyoïtes savent (en général) où ils vont, alors ne vous mettez pas en travers de leur chemin, et marchez à droite ! Shinjuku est un quartier parfait pour dormir si vous aimez le Tokyo actif. Véritable centre névralgique des réseaux de transports en commun et des trains, très festif et moins guindé que Shibuya, Shinjuku est LE Tokyo des jeunes ! Après avoir laissé les valises, direction Omoide Yokocho, un minuscule quartier de Shinjuku serpenté de minuscules rues, remplies de minuscules restaurants de yakitoris (bien souvent avec 5 ou 6 couverts chacun !). On en choisit un hasard, histoire de goûter pour la première fois à la vraie cuisine japonaise. Brochettes de champignons et de poireaux, boulettes de poulet à tremper dans un jaune d’œuf cru, noix de Saint-Jacques grillée juste devant nous, thon mariné en sashimi, etc. Assis au comptoir, on réalise enfin : on y est, le Japon s’ouvre à nous !

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Après ce festin, direction le Golden Gai et ses 200 petits bars, disposant également de quelques places chacun (bizarre pour une aussi grande ville, hein ?). Direction l’Albatros, un bar à l’ambiance speakeasy où l’on teste un cherry blossom cocktail et un saké tiède. On enchaine ensuite vers le Death Match Bar, un bar métal tapissé d’affiches de films d’horreur où l’on teste un rhum japonais et un Potato Soshu, une sorte d’eau de vie coriace commandée sur les conseils du barman et sa casquette Wayne’s World vissée sur la tête. Cet endroit est vraiment parfait ! 2h du mat’, en plein jetlag, on file dans un konbini pour acheter le petit-déjeuner du lendemain, et dodo ! Ah j’oubliais, le Japon est littéralement rempli de konbinis (petites supérettes), ouverte 24/7, et aux prix fixes (au ¥ près), qu’on soit dans un quartier touristique de Tokyo ou dans la campagne d’Osaka. C’est carrément surprenant mais vous vous y habituerez vite. Très vite.

Au réveil, un lourd programme s’annonce : la découverte de trois quartiers de l’ouest de Tokyo, à savoir Shinjuku, Harakuju et Shibuya. On commence logiquement par Shinjuku et ses magasins. Le premier, un immense Don Quichote, est une sorte de temple des petits accessoires (plus ou moins chers) dans un décor très cheap qui surprend, surtout dans le rayon des sacs Chanel ! On file ensuite à Isetan, les Galeries Lafayette de Tokyo, où l’on découvre un salon du chocolat markété à l’Européenne, et un food hall bien plus authentique, où se croisent poissons crus et sushis découpés à la perfection, tempuras, bœuf de Kobe et fraises. Attention, la fraise est un sujet sérieux au Japon. Son prix peut atteindre 10 ou 15€ l’unité, et on ne vous parle même pas des melons ! Ces véritables produits de luxe sont emballés comme… des produits de luxe :

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Après cette interlude gastronomique, on file au Tokyo Metropolitan Building, qui offre une vue sur Tokyo depuis le 41ème étage. Impossible de louper ça ! Et comme bien trop souvent, le seul nuage à l’horizon recouvre intégralement le Mont Fuji, mais qu’importe, on le verra plus tard (3 fois même !).

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Prochaine étape : le Parc Yoyogi et le temple Meiji qui y est installé. C’est notre premier « vrai » temple traditionnel, après un bref passage devant un temple shintoïste caché dans les environs de Shinjuku. Dans Yoyogi, des prêtes tambourinent et font vibrer les passants venus se recueillir et les couples de mariés en tenues traditionnelles.

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En sortant du parc, on arrive directement dans le quartier d’Hakihabara. On y longe les Champs Élysées de Tokyo et leurs boutiques de luxe, pour arriver dans la petite ruelle où se trouve Gyozaro, notre étape pour déjeuner. Nous avalons une vingtaine de gyozas, une bonne soupe, et nous voilà repartis pour visiter le quartier. Dans la masse, quelques magasins sont intéressants à visiter : Kiddy Land (jouets), Laforêt (mode) et Oriental Palace (souvenirs). Nous marchons ensuite vers le Design Festa, une résidence d’artistes leur servant également de galerie. Ne loupez pas Takeshita Dori, une très longue et étroite rue de magasins kawaii, bondée de jeunes souvent déguisés avec une crêpe à la main (à tester) !

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Soirée à Shibuya

La nuit tombe et nous nous engouffrons dans la folie de Shibuya et son fameux passage aux 100 000 piétons par jour. Le meilleur spot pour observer le passage au vert ? Le 1er étage du Starbucks situé sur la place. Montez directement au 1er étage par l’escalator, commandez un latte et prenez le temps d’observer la discipline légendaire des japonais !

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Autre étape essentielle (et cocasse) de Shibuya : les Love Hotels. Situés à Dōgenzaka (qu’on surnomme la « colline des Love Hotels ») ces établissements aux devantures flashy voient défiler 24 heures sur 24 des couples illégitimes (ou pas), qui payent une petite chambre pour quelques heures ou pour la nuit.

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On ne s’attarde pas et, de retour au cœur de Shibuya, une façade encore plus chargée de néons (c’est possible ?) attire notre attention : il s’agit d’une salle de jeux où les japonais viennent dépenser leurs yens. Le bruit des machines est assourdissant, à peine tenable en fait, on se demande alors comment ces joueurs peuvent rester là des jours et des nuits alors que nous ne parvenons pas à y rester plus d’une quinzaine de minutes. Le temps de faire le tour et de parcourir les étages, on découvre tour à tour les machines qui retiennent si puissamment l’attention de ces gens. Pas ou peu de jeux de combat ou de course automobile, mais des sortes de bornes d’arcade munies d’un imposant bouton avec lequel le joueur évolue peu à peu dans un scénario à la Final Fantasy. Bizarre, et on n’est d’ailleurs pas sûrs d’avoir tout compris ! Nous quittons ce chaos sonore et rejoignons le métro, en passant par la statue d’Hachiko, le célèbre chien de Shibuya, qui attend (toujours) son maître…

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À la sortie du métro à Shinjuku, on découvre Kabukicho, le quartier chaud. L’endroit grouille salary men, de jeunes touristes et de mystérieux Tokyoïtes avec un long imper noir, une oreillette et un paquet de prospectus. Ce sont des Bottakuris (« arnaque » en japonais). Inoffensifs en apparence, ils rabattent des Tokyoïtes dans les bars, boites et restos tenus (apparemment) par la mafia. Ils ne vous accosteront probablement jamais : la mafia n’est pas friande des étrangers, mais plutôt de salary men ivres, qui ressortiront avec des additions 20 ou 30 fois plus élevées qu’annoncées. Malgré les efforts de la Police pour nettoyer certains quartiers, la mafia évolue encore sans trop de problème, il suffit de pénétrer dans Kabukicho pour s’en apercevoir.

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On en profite quand même pour chercher (et trouver) l’énorme Godzilla surplombant l’une des tours du quartier, avant de nous engouffrer dans l’un des nombreux centres de jeux d’arcade du quartier, histoire de tester les jeux japonais ! Tsum Tsum, Purikura (sorte de Photomaton, mais drôle !), etc. sans parfois trop comprendre à quoi on joue… L’ambiance de la salle est à l’image de toute la ville : bondée, diversifiée et hyper-active !

Matinée à Yanaka

Première étape de cette nouvelle journée : l’activation des JR Pass. Le Japon a beau ne pas être un pays gigantesque, il est traversé de part en part par des voies de chemin de fer où circulent les Shinkansen et autres trains. Ces véritables monstres de vitesse sont capables de relier Tokyo à Osaka en quelques heures, dans des conditions de confort assez exceptionnelles (SNCF si tu m’entends…). Le JR Pass, réservé aux étrangers, permet un accès illimité à tout le réseau JR japonais pour une durée limitée (7 jours pour 237 euros, 14 jours pour 386 euros et 21 jours pour 494 euros). Un vrai must have si vous voulez parcourir ce splendide pays. De plus, il donne accès à certains métros Tokyoïtes, ce qui lui confère un avantage supplémentaire. Après l’avoir pré-réservé sur internet, vous devez l’activer auprès d’une agence JR (dans les grandes gares comme Shinjuku par exemple). Rien de sorcier ne vous inquiétez pas, les agents parlent un bon anglais et vous guideront dans le peu d’étapes nécessaires à l’établissement définitif du JR Pass. Sitôt fait, nous filons à Yanaka, un quartier traditionnel très calme et parsemé de temples. Certains sont d’ailleurs plus notables que d’autres, n’hésitez pas à vous faire une petite sélection. Nous déambulons dans les adorables ruelles et trouvons une petite boutique de thé où acheter quelques souvenirs. On parvient au bout d’une longue balade à l’immense cimetière de Yanaka. À son extrémité se trouve le temple Tenno-Ji et son grand Buddha.

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Découverte de Ueno

On remonte ensuite dans le métro, direction Ueno ! À la sortie, un passage s’impose dans les petites ruelles ultra-commerçantes de la gare. L’estomac gronde et on s’engouffre dans le premier restaurant venu, qui s’est avéré être une excellente surprise ! Quelques gyozas et des ramens pleins de bons légumes ou de porc sauté plus tard, on pénètre dans Ueno et son parc rempli de cerisiers dont… un seul est en fleur ; et donc, pris d’assaut par les appareils des touristes et des locaux. Nous avançons peu à peu vers deux temples, dont l’un abrite la flamme éternelle d’Hiroshima et Nagasaki, qui ne s’est jamais éteinte depuis la catastrophe.

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À notre sortie du parc, nous nous dirigeons à pied vers Asakusa. On tombe alors sur de curieux magasins, dont les vitrines sont composées d’alléchants sushis, ramens, bols de nouilles, glaces et assiettes de riz en… plastique. Il s’agit en effet de la rue des grossistes de matériel de décoration pour les restaurants de la capitale, qui viennent chercher les jumeaux non-périssables des plats composant leurs cartes ! Nous poursuivons notre route et tombons sur un gigantesque temple bouddhiste, le Honzan Higashihongan-ji, fermé au public mais dont on devine la taille…

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Fin d’après-midi à Asakusa

Arrivés à Asakusa, le spectacle est incroyable (et valait les 3km de marche !). La porte Kaminarimon, ornée de sa belle lanterne rouge laisse deviner l’allée Nakamise-dōri et ses petites boutiques pittoresques. On s’y promène en apercevant de plus en plus le clou du spectacle, le temple Sensō-ji, véritable trésor du Japon avec son architecture imposante et sa pagode à 5 étages (la plus grande du Japon avec celle de Kyoto). Au pied du temple principal, des japonais brûlent et plantent d’épais bâtons d’encens dans un grand puits rempli de sable avant de s’asperger le corps de la fumée produite par les bâtons. Ils cherchent alors à protéger ou guérir certaines parties de leurs corps.

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On s’imprègne du rouge éclatant et des dorures du temple avant de nous déplacer vers la Sky Tree Tower, de l’autre côté de la rivière Sumida, qui traverse la partie Nord-Est de Tokyo. Arrivés sur la berge, la plus haute tour de télécommunication du monde apparait dans un ciel bleu magnifique. L’ascension de la tour se fait en deux étapes : tout d’abord, on achète un ticket pour monter au premier étage, avant d’acheter un deuxième ticket pour arriver au deuxième (et dernier) étage accessible au public, à 450 mètres d’altitude tout de même. On a décidé de suivre les conseils de certains guides en programmant l’arrivée au sommet pour le coucher de soleil. Et c’était plutôt une bonne idée ! La vue panoramique sur Tokyo à la tombée de la nuit a été l’un des évènements les plus marquants du voyage… On se rend compte de l’immensité de cette ville et de sa constante activité.

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Soirée à Odaiba

Pressés de rejoindre Odaiba pour la soirée, nous attrapons le métro aérien et traversons le Rainbow Bridge, collés à la vitre à profiter de la vue. Une fois arrivés à Odaiba, une étrange impression de vide nous envahit. Les grandes allées de cette île artificielle achevée en 1853 sont incroyablement désertes, à des lustres de l’image que l’on se fait de ce temple du divertissement tokyoïte… Après un bref passage près de la Statue de la Liberté, nous traversons l’île de part en part pour atteindre notre objectif : Palette Town, et sa grande roue.

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On en profite pour traverser le Musée Toyota, qui ressemble d’ailleurs davantage à une concession qu’à un musée automobile. Carrelage blanc immaculé, Corner « racing », tout-terrain, on aurait presque envie de rentrer en hybride ! Mais pas ce soir. Ce soir, c’est grande (grande) roue. Et en effet, Daikanransha (c’est son nom) est vraiment immense. Culminant à plus de 115 mètres, elle fut même la plus haute grande roue du monde en 1999 et 2000. On fait notre petit tour (de quinze minutes tout de même), suffisant pour profiter pour la deuxième fois de la journée d’une vue splendide de la capitale japonaise, très différente toutefois de celle de la Sky Tree Tower. On vous conseille vivement de faire les deux si vous en avez l’occasion !

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Après cette escapade en altitude, on rejoint Joypolis, une immense salle de jeu créée par Sega. Malheureusement, on arrive un peu tard et n’avons le temps de faire que quelques jeux d’arcades et une grosse attraction, la seule qui ai réellement attiré notre attention : un roller coaster en intérieur qui traverse bruyamment la salle la tête en bas, c’était court mais très drôle. Il est maintenant temps de rentrer à Shinjuku, après une journée bien remplie (25 kilomètres de marche, après les 26 de la veille, on commence à avoir mal aux pieds…). On teste sur la route des bentos trouvés dans des Konbinis, et… c’est franchement pas terrible ! Ceux des gares sont, vous allez voir, bien meilleurs…

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Vous pouvez trouver toutes nos bonnes adresses sur notre My Maps et… la suite de nos aventures arrive bientôt sur La Revue Y ! Un grand merci au Petit Futé, qui comme d’habitude nous accompagne dans nos voyages !


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Written by Benoit Gisbert-Mora