Fière d’avoir conservé son étoile au Guide Michelin en 2017, la jeune chef Julia Sedefjian est retournée heureuse aux fourneaux des Fables de la Fontaine. Logée rue Saint-Dominique (7ème arrondissement de Paris) et camouflée sous d’épais arceaux en pierre, cette adresse bistronomique dédiée aux poissons et crustacés ne désemplit pas, et pour cause ! Invités à tester sa Carte Blanche, nous avons découvert une véritable pépite au rapport qualité-prix exceptionnel, surtout pour un restaurant étoilé !

Contrairement aux apparences, une étoile ne rend pas forcément inaccessible un restaurant. La preuve en est, Les Fables de la Fontaine peut voir défiler en un service tout un panel de clients, de l’élégant couple de quinquas au groupe de potes affamés, en passant par un trio de business men et une troupe de petites mamies curieuses. On doit cette pluralité à un mélange étonnant de simplicité et de bon-sens : un menu composé autour d’ingrédients de saison, des prix raisonnables et le gage de qualité et de créativité attendu d’un étoilé.

les-fables-de-la-fontaine-larevuey-0

Le lieu

Emprunt de modernisme, Les Fables de la Fontaine ne donne pas dans le luxe inutile. Avec sa déco soignée et minimaliste, sa lumière tamisée et ses tables hautes, ce bistrot chic nous donne tout sauf l’image d’un étoilé, et tant mieux ! En revanche, n’allez pas non plus attendre un gastro au rabais, bien au contraire. Car si le restaurant fondé il y a maintenant plus de quinze ans par un certain Christian Constant (qui a depuis laissé les rênes à David Bottreau, le propriétaire actuel) est d’une grande sobriété, il cache néanmoins dans ses cuisines un potentiel exceptionnel, alliant créativité et gourmandise. Au commande, c’est Julia Sedefjian, plus jeune chef étoilée de France, qui prépare tous les jours haddocks, mulets, huitres, poulpes, raies et autres lieus et seiches ultra-frais…

La carte

Ravis de pouvoir découvrir ce lieu, nous avons laissé au chef le soin de choisir pour nous notre menu du soir… Cette Carte Blanche en six services, proposée à 70 euros hors boissons, est composée d’un amuse-bouche, de deux entrées, d’un plat, d’un dessert et d’une gourmandise. C’est particulièrement copieux, alors si vous prévoyez cette option, annulez votre goûter ou vous risquez d’exploser avant la fin ! Voici les plats qui ont composé notre menu (pour deux) :

Entrées :
Jaune d’œuf croustillant, poireaux croquants en vinaigrette d’algues, haddock cru et cuit
Pissaladière de rouget de roche, poulpe braisé, pickles de légumes, tapenade olive / anchois

Plats :
Aïoli de lieu, légumes de saison glacés, huile d’olive de la lagune « Fuente de Piedra »
La Bourride du Gros Caillou

Desserts :
Sablé breton, crème et sorbet mandarine, meringues au poivre
Soufflé litchi, cœur coulant et sorbet pamplemousse

Nous avons eu trois très gros coups de cœur. Le jaune d’oeuf croustillant tout d’abord, pour sa variété de textures et de saveurs ; la Bourride ensuite, sorte de bouillabaisse blanche re-visitée ; et le sablé breton, reprenant de façon assez impressionnante les codes de la tarte au citron meringuée.

Très pointus sur les cuissons et les associations de saveurs, les différents plats que nous avons pu goûter nous ont réellement impressionnés, et la seule chose qu’il nous reste à faire aujourd’hui (à part y retourner très bientôt), c’est de garder un œil attentif sur cette jeune chef passionnée, qui devrait encore faire beaucoup parler d’elle dans les années à venir…

les-fables-de-la-fontaine-larevuey-1

les-fables-de-la-fontaine-larevuey-2

les-fables-de-la-fontaine-la-revue-y-7

les-fables-de-la-fontaine-larevuey-3

les-fables-de-la-fontaine-la-revue-y-8

Informations pratiques
Les Fables de la Fontaine
Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30
131, rue Saint Dominique – 75 007 Paris
Menu midi en semaine à 25€
Infos et réservations (indispensables !) sur le site du restaurant

Vous voulez découvrir nos autres bonnes adresses parisiennes ? Cliquez sur les icônes dans la carte ci-dessous, vous trouverez les liens des articles correspondants !

Written by Benoit Gisbert-Mora