Avec Headspace, leur premier album, le trio de Double Date with Death nous sert 9 titres tout droit sortis des origines les plus pures du rock underground Lo-Fi. Nous sommes partis à la rencontre de son fondateur, Vincent Khouni, dans son quartier montréalais du Mile End.

double date with death

Y : Salut Vincent ! Peux-tu nous expliquer les racines du projet ?
Vincent Khouni : J’avais déjà les squelettes en fait. J’ai d’abord rencontré Julien sur Kijiji (Le Bon Coin de Montréal, NDLR) qui m’a proposé un drummer, Mathieu, car j’avais perdu le mien entre-temps. On a jammé et y a eu un déclic ! Ça fait maintenant 3 ans qu’on joue ensemble.

Y : Pourquoi Double Date With Death ?
V. K. : C’est à la base un dessin de tattoo de Karl Wojciechowski, qui travaillait à l’époque chez Bodkin Tattoo. Je l’ai vraiment adoré tout de suite. J’ai quand même pas mal hésité avec Céleri, mais finalement, on a choisi Double Date with Death !

Y : Vous venez, vivez et travaillez tous à Montréal ?
V. K. : Mathieu et Julien sont québécois, et moi, je suis originaire du Nord-Est de la France ! Mais on vit et travaille tous les trois à Montréal.

Y : Comment avez-vous enregistré Headspace ?
V. K. : On l’a enregistré avec la personne qui s’est aussi occupée de nos démos, Samuel Gemme. Il joue dans quelques groupes comme Elephant Stone ou UUBBUURRUU, des groupes de psyché. On a tout enregistré au Reelroad Studios à Montréal. On a fait instrument par instrument car je joue deux parties de guitares, solo et lead. En live, je suis tout seul donc je m’arrange avec les pédales.

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Y : Il me semble que tu as toi-même réalisé la pochette de l’album ?
V. K. : Oui, je fais des collages depuis 2009 sous le nom de Khouni Island. C’est un visuel que j’avais fait un peu avant l’enregistrement de l’album. On a trouvé le titre Headspace qui collait bien avec l’esprit de l’album. Je trouvais que c’était original, c’était mystérieux, ça donnait une certaine ouverture…

Y : Y a-t-il une chanson qui représente le mieux l’album ?
V. K. : Question compliquée. On a une dualité franco-anglaise assez forte ici. Magicien est le seul titre qu’on a enregistré en français, et, bizarrement, c’est ce morceau qui a poppé le plus sur CISM. C’est une radio locale qui fait des palmarès francophones et anglophones ; on est restés à la 2ème place pas mal de temps. L’album a été dans le palmarès de l’année 2016.
Sinon, il y a Eyes bien sûr, c’est notre premier single. Donc j’hésite, mais pour le coup, je choisirai Magicien, car elle symbolise aussi l’ouverture d’esprit qu’on a voulu apporter à l’album. On va d’ailleurs la jouer aux Découvertes Francophones car ils ne diffusent que des titres en français. On va d’ailleurs s’appeler Double Rendez-Vous avec la Mort juste pour l’occasion [rires]. On a d’autres titres en français qui vont bientôt arriver, comme Satan, qu’on joue déjà en live.

Y : Ta meilleure anecdote sur scène ?
V. K. : Meilleure, je dirais que c’était les Nuits Psychédéliques à Québec. Le cadre était fantastique, on a joué devant 200 personnes avec une super acoustique. Il y avait des hippies qui jouaient de la flûte pieds-nus devant la salle, et qui faisaient des ronds pendant qu’on jouait c’était vraiment weird ! On a tous eu un super souvenir de ce show.

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Y : The White Stripes (des White Stripes…) ou Arabia Mountain (des Black Lips) ? 
V. K. : Arabia Mountain ! C’est vraiment mon album de référence des Black Lips. Je l’ai beaucoup écouté quand j’habitais à Bordeaux.

Y : Quelle est la dernière chanson que tu as écouté ?
V. K. : Attends je regarde… Calling Dr Love de Kiss !

Y : Quels sont les futurs projets de Double Date with Death ? Une tournée ?
V. K. : On va sans doute venir jouer en France l’année prochaine. En attendant on continue de tourner au Canada cette année. Sinon, on va bientôt sortir le clip du Magicien, et côté studio, on prévoit un nouvel album pour 2018 !

Retrouvez Double Date With Death sur leur Bandcamp, leur Facebook et leur Instagram !

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Written by Benoit Gisbert-Mora