Le 22 mai dernier, la galerie Parisienne Sergeant Paper accueillait la célèbre marque d’underwear Pull In, pour le lancement de sa nouvelle collection capsule en collaboration avec quatre artistes travaillant entre Paris et New York (on vous en a parlé là !). Pour en savoir un peu plus sur ce projet, le mieux était encore d’en parler avec les artistes ! Interview croisée avec les formidables Jon Burgerman et Arnaud Pagès :

Pull In x Arnaud Pagès

Pull In x Arnaud Pagès

Y : Pouvez-vous me raconter vos parcours ?

Arnaud Pagès : Pour résumer un peu, je suis illustrateur, graphic designer et peintre. Ça fait longtemps que je travaille dans ce milieu, en exposant ou en travaillant avec la presse et des marques. Je fais aussi beaucoup de collaborations, notamment avec Kulte et Hardcore Session. J’ai aussi pas mal travaillé avec Sergeant Paper, d’abord en exposant mes œuvres, puis en devenant leur Creative Director.

Jon Burgerman : Je dessine depuis tout petit, comme je pense la plupart des enfants à l’école. Je dirais que j’ai juste grandi en continuant à dessiner ! J’ai étudié l’art en gardant toujours le même plaisir à dessiner, et aujourd’hui, j’en suis là !

 

Y : Quelles sont vos inspirations ?

Arnaud PAGES : Je suis très inspiré par la BD des années 70’s, par Bilal, Druillet ou encore Moebius. J’aime aussi beaucoup la figuration libre comme Keith Haring, d’autres plus classiques comme Picasso, ou encore les comic books… bref, beaucoup de choses différentes que j’aime mélanger pour obtenir quelque chose de très urbain et moderne.

Jon Burgerman : J’aime beaucoup Picasso et Van Gogh pour les classiques. En grandissant et en arrivant à la fac, j’ai commencé à beaucoup m’intéresser à Basquiat et Keith Haring, au Pop Art, et en gros à tout ce qui est très coloré. J’adore aussi regarder tous les trucs commerciaux un peu marrants, les slogans, les pubs, tout ça m’inspire beaucoup au quotidien.

 

Y : Comment avez-vu vécu ce projet ?

Arnaud PAGES : Pull in m’a contacté il y a un an pour monter un projet avec quatre artistes de la galerie. Le projet m’a beaucoup intéressé et j’ai voulu le prendre en main. On a réussi à faire collaborer deux français (Niark1 et moi) et deux New Yorkais (Jeremyville et Jon Burgerman). Au cours du projet, le but était de développer des patterns (motifs) très adaptables. Il fallait juste créer un motif qui puisse se reproduire facilement. Nous on crée le dessin, mais c’est le directeur artistique de Pull In qui positionne les motifs sur le boxer de la meilleure façon possible. C’était très intéressant pour moi, car je suis davantage habitué à travailler sur des T-shirts, c’était donc un peu bizarre de travailler sur des boxers qui ne sont pas censés se voir !

Jon Burgerman : Ils m’ont contacté par mail, ce qui est plutôt classique ! Ils m’ont demandé de travailler avec eux, j’ai trouvé ça marrant ! À la fac, j’avais fabriqué des sous-vêtements avec des copains. On achetait des sortes de papiers autocollants sur lesquels on dessinait, puis on découpait et collait le résultat sur des sous-vêtements basiques. On les faisait essayer aux filles à la fac, ce qui était assez embarrassant, mais au final, c’était devenu un petit business !

 

Pull In x Jon Burgerman (et son bodyguard)

Pull In x Jon Burgerman (et son bodyguard)

Y : Quels sont vos projets en cours ou à venir ?

Arnaud Pagès : Le weekend prochain, je serai présent au festival We Love Green, pour une séance de live painting. J’ai aussi une collaboration avec Wrung qui va sortir d’ici peu. Et enfin, une grosse collaboration avec OFIVE TV qui va également se lancer dans pas très longtemps.

Jon Burgerman : J’espère pouvoir retourner en Asie en hiver pour une expo, et de manière plus générale, je compte bien continuer à développer le monde de mes petits personnages !

 

Et comme chez nous, il n’y a jamais de jaloux, retrouvez les quatre patterns de la collaboration…

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… ainsi que le travail de Jon Burgerman, Arnaud Pagès, Jeremyville et Niark1, et les actualités de la galerie Sergeant Paper.

 

Benoit Gisbert-Mora

Written by Benoit Gisbert-Mora