Cet article est extrait du n°11 de la revue Y, téléchargeable ici.

À la fin de ma première année de Licence d’anglais, j’ai eu l’idée de partir… en Espagne, cela va de soi ! C’est ainsi que je me suis retrouvée au cœur de l’Andalousie, à Séville. Un voyage dépaysant, dans une ville marquée par l’impact de la civilisation arabe qui l’occupa pendant plus de cinq siècles.

Tout d’abord, je découvre mon nouveau « chez moi », une superbe maison des années 1920 située dans le quartier Nervión. A l’écart du cœur historique de la ville, c’est un quartier « dynamique » où l’on trouve centres commerciaux, cinémas, et aussi le stade de l’équipe du Séville FC, « el estadio de fútbol Ramón Sánchez-Pizjuán ». Avec un tel voisin, certaines soirées ne manquent pas d’animation !

Ensuite, direction le centre ancien : le quartier Santa Cruz, pour y parcourir ses rues étroites, conçues pour être préservées du soleil et de la chaleur. La grande rue piétonne Sierpes – la plus connue de la ville – regorge de boutiques en tous genres : un H&M à la devanture stylisée, des bijouteries, des magasins de souvenirs « typiques » (un incontournable du coin : le tablier à motifs « flamenco », rouge à points noirs avec les froufrous… kitchissime !).

Les façades traditionnelles des bâtiments sont mises en valeur par les encadrements des fenêtres et des portes, souvent peints dans des tons ocre, qui égayent les murs des édifices.

Dans le centre-ville, on trouve bien sûr largement de quoi satisfaire ses envies de tapas, ces petits plats qui personnellement me suffisent pour faire un repas. Si je garde un excellent souvenir des tapas de « pollo con patatas » du Levies Cafe-Bar (rue San José) et de la tortilla de chez Carmela (rue Santa Maria la Blanca), une autre expérience culinaire a été un peu moins réussie : les « caracoles ». Il paraît que c’est une spécialité sévillane, donc j’ai sauté le pas et commandé ces fameux petits escargots. Sans vouloir la jouer Top Chef, je crois que la présentation « rustique » du plat m’a coupée dans mon élan de découverte gastronomique : je n’ai réussi à gober que trois bestioles…

Après le déjeuner, partons découvrir l’ensemble monumental le plus emblématique de Séville : la cathédrale, les archives des Indes et le Real Alcázar. La cathédrale, gigantesque, a la particularité d’avoir pour clocher la Giralda, un ancien minaret haut de 100 mètres, dont on peut faire l’ascension. D’en haut, le panorama sur la ville est superbe, d’autant plus qu’une règle implicite d’urbanisme proscrit d’ériger des constructions plus hautes que la Giralda.

 Dans le palais fortifié (« alcázar »), qui réunit des styles allant de l’époque arabe jusqu’au XIXe siècle, on peut admirer la magnifique Cour des Demoiselles (« el Patio de las Doncellas ») ainsi que les murs décorés d’azulejos (des carreaux de faïence assemblés en panneaux). Mais j’ai surtout apprécié les jardins luxuriants, de véritables oasis en pleine ville !

D’autres jardins permettent d’échapper à la chaleur torride (et encore, ce n’était que le mois de juin !), en particulier leparc de María Luisa où l’on trouve de nombreuses fontaines et des bassins rigolos.

Non loin de là se situe la Plaza de España, une majestueuse place en forme de demi-lune, construite pour l’Exposition ibéro-américaine de 1929, et archi-célèbre pour être apparue au cinéma dans Lawrence d’Arabie, Star Wars-L’Attaque des Clones, ou The Dictator avec Sacha Baron Cohen (comment ça, ce n’est pas un classique ?).

Notre promenade sévillane s’achève de nuit, sur les rives du Guadalquivir, de la Torre del Oro (la Tour de l’Or, une tour d’observation militaire érigée au XIIIe siècle) jusqu’au pont Isabelle II, avec, peut-être un air de Carmen en tête…

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Written by Caroline Joseph