Il fête ses 73 ans aujourd’hui, et lorsqu’il avait notre âge, de simples secousses de la tête sur I saw her standing there suffisaient à rendre hystériques des millions de filles – et garçons – à travers la planète. Paul McCartney a débuté cet été une tournée mondiale, « Out There », en commençant par l’Europe, enflammant il y a quelques jours le Stade de France. J’ai eu la chance de le voir à Amsterdam, où il s’est produit au Ziggo Dome devant 15 000 fans, toutes générations confondues – mais dont la majeure partie, je dois le dire, le suit fidèlement depuis 1962 (comme le chantait Claude François, hum).

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Paul McCartney le 7 juin dernier à Amsterdam. (c) BF.

Voix et forme intacts, il force le respect. Sans une pause durant le show de 2h30, Paul McCartney sait parler à l’oreille de son public : déjà, avec une setlist composée de 80% de morceaux des Beatles, 10% des Wings et 10% de sa carrière solo. Peu de bla-bla, mais des anecdotes plutôt émouvantes pour introduire ses chansons, et des dédicaces à ses amis disparus.

Emouvants hommages à John Lennon et George Harrison

Seul à la guitare sur une plateforme surplombant le public et la scène : on retourne soudain aux origines. Paul McCartney s’apprête à chanter Here Today, composé pour « son ami John ». Des voix s’élèvent spontanément dans le public, il tend l’oreille et commence à accompagner l’air entonné : celui de Give Peace A Chance, tandis que toutes les mains tendues forment le signe « Peace ».

Quelques chansons plus tard, le chanteur britannique troque sa guitare contre un ukulélé, « un instrument bien connu de George », et livre – à mes yeux, très subjectifs – la plus belle prestation de la soirée, une version épurée de Something, nous (re)confirmant la puissance qu’a su y insuffler Harrison lorsqu’il l’a composée.

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(c) BF.

Heureux chanceux dans le public

[Attention spoiler] Si vous avez l’occasion d’assister à l’une des prochaines dates de la tournée, préparez une banderole ou une pancarte humoristique pour vous faire remarquer de l’équipe de McCartney : en effet, les plus chanceux ont le privilège de monter sur scène pour faire un « hug » à Paul, et ça franchement, ça vaut tous les Nutella du monde (n’est-ce pas Ségolène) ! On a même assisté à une demande en mariage en direct avec Paul dans le rôle du chaperon (étrangeté de l’espèce humaine, on espère tous dans ces moments-là qu’elle réponde « non »).

Legen… dary !

Feux d’artifices sur Live and let die, larmes aux yeux sur Yesterday, levage-de-poings-dans-le-ciel-on-sait-pas-trop-pourquoi-on-fait-ça sur Band on the Run, sautillage dans tous les sens sur Can’t Buy Me Love… autant le dire, alors que Paul s’en tire avec quelques cheveux ébouriffés, pour les représentants de la génération Y, c’est l’équivalent d’une séance de Zumba sous Red Bull. On ne saura jamais à quoi il carbure, mais pourvu que ça dure longtemps !

Toutes les dates de la tournée sont à découvrir ici.

Written by Claire Faugeroux

"Y" dans l'âme, fermement décidée à prouver que sa génération a construit sa propre culture, nez collé aux écrans... ou pas !