Vous connaissez bien sûr les Norman, Cyprien, Golden Moustache et autres Natoo, stars du web qu’on ne présente plus. Il est temps de mettre en lumière ceux qui, comme eux, ont choisi le web pour s’exprimer et démontrer toute leur créativité. Rencontre donc avec Hara Kiwi, six Bordelais qui ont choisi de prendre d’assaut la Toile, avec un objectif : vous faire rire !

L'équipe d'Hara Kiwi débarque sur vos écrans ! (DR)

L’équipe d’Hara Kiwi débarque sur vos écrans ! (DR)

En deux mots (autres que « Hara » et « Kiwi »), c’est quoi Hara Kiwi ?

Hara Kiwi c’est un collectif de six potes qui produisent, écrivent et réalisent des vidéos de type humoristique, sous formes de sketches, sur YouTube. En deux mots, ça fait « copains » et  « humour ».

Comment est née l’envie de créer cette chaîne YouTube ?

Ça faisait un moment qu’on se côtoyait sur la préparation et la réalisation de courts métrages. On avait tous le même humour et la même façon de voir les choses niveau réalisation et écriture. La chaîne YouTube s’imposait comme une bonne solution à nos envies. On a tous nos spécialités : Sébastien pour l’image et la réalisation, Pierre pour le son, Boris pour les effets spéciaux et le jeu, Mickael pour la réalisation et l’organisation, Bernard pour le jeu et l’administratif, et Cédric pour l’écriture et la réalisation. Celles-ci nous rendent très complémentaires et nous permettent d’avancer rapidement sur nos projets. On a tous appris « sur le tas », en enchaînant les tournages grâce à une association bordelaise, « Kino Session », grâce à laquelle, en plus de s’être rencontrés, on a pu faire et diffuser plein de bêtises, mais aussi apprendre plein de trucs !

Des mecs qui postent des vidéos sur YouTube… forcément, on est « obligés » de se demander : pourquoi ne pas avoir cédé à l’appel du face-à-caméra, comme les YouTubeurs ?

L’avantage des sketches est de pouvoir proposer toujours de nouvelles choses : d’autres ambiances, d’autres décors, d’autres styles de vidéos. Ça nous permet aussi de nous rapprocher du cinéma en faisant des vidéos où le son, l’image et l’écriture peuvent être travaillés et poussés.

Est-ce que d’ailleurs vous vous qualifiez de « YouTubeurs » ?

Pas encore, parce qu’on vient juste de commencer sur cette plateforme, qui nous semblait être le meilleur moyen de diffuser nos vidéos. De plus, le terme « YouTubeur » résonne beaucoup comme le nom d’une profession. Un peu comme « charcutier » ou « horloger ». Et pour l’instant, ce n’est pas le cas ! Mais on espère que c’est le début de quelque chose qui pourrait l’être – croisons les doigts en touchant du bois !

Dans quelques années, YouTube sera à coup sûr un média majeur et influent, au même titre que la télévision et le cinéma. Et si on peut en faire partie, on aura réussi notre pari !

Est-ce que vous voyez cette plateforme comme un tremplin professionnel, ou juste un endroit pour vous éclater ?

Gagner notre vie à faire des vidéos marrantes à temps plein, ce serait le bonheur. Et on a tous envie que ce soit le cas. On a envie de montrer de quoi on est capables et ce que l’on peut proposer. Si ça débouche sur quelque chose, tant mieux. En attendant, on s’éclate et on essaye de faire toujours plus.

« Une vidéo le mercredi toutes les deux semaines » : j’imagine que le rythme des tournages doit être effréné. Comment s’organisent-ils ?

L’un de nous va avoir une idée de sketch. On va l’écrire – généralement à deux – en un soir ou en plusieurs mois, avant de faire valider le scénario par le reste de l’équipe. Vient ensuite la préparation de la vidéo, qui dure environ trois semaines, avant les tournages, qui pour l’instant n’ont pas dépassé les deux jours. S’ensuit la post-production – pendant une à deux semaines, voir plus selon les besoins. Le tout est autoproduit par nous six.

Sur le tournage et en fonction de la « taille » de la vidéo, on fait appel à plus ou moins de monde. Tous sont des copains avec qui on a déjà travaillé et qui ont de l’expérience dans leur domaine. Ils ont la gentillesse de venir bénévolement nous aider et d’apporter leur bonne humeur. Et ça fait un rythme de tournage plutôt intense, d’autant que nous avons tous un travail et d’autres projets à côté, tout comme les gens qui nous entourent. Mais pour l’instant, ça marche. Alors c’est cool !

On peut penser forcément au magazine Hara Kiri et à son humour décapant, cru, controversé. On retrouve ça dans vos vidéos. Est-ce que c’est le même type d’humour que vous revendiquez ? Quelles sont vos influences ?

C’est une référence un peu plus vieille que nous. On se rapproche plutôt du sens premier de « hara kiri ». On s’est dit : « technique ancestrale de suicide japonais = rires garantis ! » Plus sérieusement, on s’inspire de ceux qui nous font rire et qui font des choses intéressantes, comme Suricate, Ludovik ou Les Inconnus, et même Saturday Night Live, Monty Python ou Key & Peele.

Vous avez lancé un appel à figuration récemment sur Facebook. Si j’ai envie de participer à l’une de vos vidéos, comment je vous contacte ? Est-ce que vous avez des critères particuliers ?

On est en constante recherche de gens. Beaucoup de personnes avec qui on a pu bosser reviennent. Comme on tente d’autres trucs à chaque fois, on a de nouveaux besoins, tant au niveau des comédien(ne)s que des technicien(ne)s. Ce qui nous permet de rencontrer plein de nouvelles personnes, comme toi, par exemple ! On tente de répondre rapidement sur Facebook et YouTube, c’est un bon moyen de nous contacter.

Quels sont vos projets futurs pour Hara Kiwi ? Est-ce qu’on peut déjà avoir des spoilers sur les prochaines vidéos ?

Notre objectif premier est de terminer une première saison, c’est-à-dire encore 14 vidéos qui vont être diffusées d’ici mi-juillet 2016. On veut essayer de faire plus spectaculaire, plus maîtrisé, plus créatif. Donc ça peut donner plein de choses à essayer et à découvrir, pour nous et pour les gens qui verront tout ça ! On va résumer nos prochains tournages avec : « thriller-zombie-porno ». Ça te parle ?

Si vous aussi, vous avez envie d’en savoir plus, rendez-vous sur leur chaîne YouTube pour découvrir une nouvelle vidéo d’Hara Kiwi, toutes les deux semaines, les mercredis à 18h ! Et si vous souhaitez faire de la figuration ou apporter votre aide technique, n’hésitez pas à contacter l’équipe d’Hara Kiwi sur Facebook ou Twitter !

Written by Claire Faugeroux

"Y" dans l'âme, fermement décidée à prouver que sa génération a construit sa propre culture, nez collé aux écrans... ou pas !