Krystyna Winckler est une femme de terrain. Passionnée de théâtre, de musique, et d’art en général, elle prend un immense plaisir à rencontrer les artistes qu’elle admire. Mais cette chance n’est pas à la portée de tous, bien au contraire. Persuadée que la culture est ouverte à tous, la communicante, passée par HEC, Dyson France et la Caisse des Dépôts, développe aujourd’hui Culture Secrets, un pass culturel pour les parisiens. L’objectif ? Offrir à ses détenteurs, pour une vingtaine d’euros par mois, 4 billets pour des évènements culturels exclusifs parmi un large choix disponible. Nous avons interviewé la fondatrice du projet au cours de l’une de ces fameuses rencontres.

culture secrets

Déambulant dans les couloirs de l’Hôtel Particulier Montmartre aux côtés de Krystyna Winckler, nous tombons nez-à-nez avec Eric Jehelmann, le producteur à succès de la Famille Bélier. En temps normal, cette rencontre serait tout à fait fortuite. Aujourd’hui, elle est au contraire la raison principale de ma visite dans cette oasis de calme et de verdure logée Avenue Junot, en plein Montmartre. Pourquoi ? Pour Culture Secrets, bien entendu !

La Revue Y : Pouvez-vous nous expliquer ce que vont vivre les détenteurs du pass Culture Secrets pendant cette rencontre ?
Krystyna Winckler : L’idée est de faire découvrir des talents, et des gens qu’on n’aurait jamais eu l’occasion de connaître ailleurs. Au-delà de la rencontre purement commerciale, on va aussi chercher à découvrir les secrets de ces personnes. Éric Jehelmann va nous expliquer pourquoi il a choisi de s’investir dans son nouveau projet, La Promesse de l’Aube, avec un angle plus intimiste. Il y a une forte notion de partage, d’échange, et c’est pourquoi on a choisi une toute petite configuration. Il va y avoir y une petite trentaine de personne, et tout le monde pourra échanger avec le producteur, et découvrir les premières photos du film.

culture secrets

culture secrets

LRY : Culture Secrets va bien au-delà du cinéma, pas vrai ?
K. W. : Absolument, on couvre toute la culture. On veut permettre aux détenteurs du pass de rentrer dans un atelier d’artiste, d’aller à un concert privé ou d’assister à une générale de théâtre. On travaille beaucoup avec nos partenaires culturels, mais on organise également des évènements propres, comme ce soir. Le mois dernier, nous avons accueilli l’écrivain Bernard Werber qui nous a parlé de ses idées, de ses inspirations, encore une fois dans un environnement très intimiste, très caché. Et dans quelques jours, nous emmènerons une poignée d’adhérents dans une fabrique de parfums !

LRY : Quelle est la genèse du projet ?
K. W. : C’est vraiment né d’un manque. J’ai toujours beaucoup travaillé, et je passais un temps fou à organiser mes visites et sorties culturelles. À Paris, si on ne sait pas comment s’y prendre, on passe complètement à côté de cette culture. C’est un peu la galère… Le pass est vraiment destiné à donner l’accès à toute cette culture en un clic, sans attendre. On donne à la fois l’idée, l’inspiration, mais également l’accès à tous ces évènements !

LRY : Accompagnez-vous véritablement les détenteurs du pass dans leur recherche de l’évènement parfait ?
K. W. : Lancé à l’été, aujourd’hui le pass compte déjà 1 600 adhérents, et on essaie d’être le plus proche possible d’eux. Avant tout, nous sélectionnons pour eux les évènements qu’il faut voir. Parmi les 1000 choses à faire cette semaine, quels sont les 10 à ne pas manquer ? Ensuite nous créons sur mesure tous les mois une perle rare, comme ce soir ! On mise aussi sur le turnover permanent des évènements. On alimente régulièrement les détenteurs de nouvelles infos, de newsletters hebdomadaires, de push, etc. On voulait être au plus près de l’actualité, avec un choix dans toutes les catégories culturelles,  donc tout le monde s’y retrouve.

LRY : La (bonne) culture est-elle forcément secrète ?
K. W. : Non, mais elle se déguste mieux en privé ! Mais en même temps, on peut aussi trouver du secret dans un évènement… pas du tout secret ! Par exemple, il n’y a rien de secret dans Monumenta. Tout le monde en parle, tout le monde va le voir. En revanche, savoir que pendant Monumenta est organisée une performance de danse au milieu de l’œuvre, c’est une sorte de secret qu’on met en avant. L’idée, c’est de dévoiler et de créer des petits secrets un peu partout.

LRY : Quel est l’évènement proposé dans le pass dont vous êtes la plus fière aujourd’hui ?
K. W. : L’évènement le plus marquant pour le moment a probablement été le concert privé de Yaron Herman, un pianiste jazz tout à fait incroyable, alors qu’il jouait le lendemain à l’Olympia ! Un diner privé autour d’un piano, mélange de concert interactif d’improvisation avec le public, et d’histoires sur sa vision de la musique… C’était magique !

« J’ai envie de continuer à croire à ce mélange de diversité ! »

LRY : … et celui que vous rêveriez d’organiser un jour ?
K. W. : Je crois que mon rêve, c’est justement de continuer à organiser plein d’évènements et de rencontres, sans en viser un en particulier. Il est facile de le faire une fois, notre savoir faire est d’arriver à le faire à répétition. Notre rêve, c’est celui de nos clients : les découvertes. Pour les artistes connus c’est de découvrir une nouvelle facette de leur art. Et pour les moins connus de découvrir une personnalité hors du commun qu’on n’aurait jamais rencontré sans Culture Secrets. La rencontre de ce soir est magique, et j’ai envie de continuer à croire à ce mélange de créativité.

LRY : Comment s’est engagée la collaboration avec vos nombreux partenaires ?
K. W. : Plutôt facilement, nous travaillons avec une cinquantaine d’institutions aujourd’hui ! D’un côté on est une plateforme média, qui a pour vocation d’apporter de la visibilité et du trafic aux partenaires. De l’autre côté, les médias s’intéressent à nous et recherchent notre contenu qui va jusqu’à l’expérience, service qui n’est pas dans leur cœur de métier. Par ailleurs, nous collaborons avec un grand nombre de sociétés auxquelles nous apportons, grâce au Pass, une animation clé en main pour leurs meilleurs clients ou collaborateurs tout au long de l’année.

LRY : Pouvons-nous imaginer que Culture Secrets s’exporte un jour ?
K. W. : Oui, on pense clairement à exporter le projet. On adorerait que nos adhérents voyagent avec leur pass et aient accès à différents évènements de Culture Secrets, où qu’ils aillent !

Le pass est vendu au sein de la Galerie Imaginaire de Noël du Bon Marché, ainsi que sur le site de Culture Secrets, où vous pouvez également glaner davantage d’informations.

Written by Benoit Gisbert-Mora